Aller au contenu

l’orgue Aubertin de Vichy

Inauguré les 5 et 6 janvier 1991, l’orgue est placé en balustrade, avec des plans sonores alignés et superposés : le Positif, suspendu dans l’espace, flanqué de deux tourelles de pédale, est surmonté du Grand Orgue. La console est placée à l’arrière.

D’abondantes sculptures font référence à l’histoire locale : saumons de l’Allier, aigles napoléoniennes et motifs végétaux animent les façades dessinées, comme tout l’orgue, dans la proportion √2.

 

Les matériaux utilisés, chêne pour les buffets et les sommiers, étain, étoffe et épicéa pour la tuyauterie sont de première qualité, tout comme le buis et l’ébène des claviers et les diverses essences d’arbres fruitiers pour les pommeaux des tirants de jeux. La mécanique, très directe et légère, permet un toucher tout en nuances.

En accord avec l’œil, l’oreille distingue clairement les plans sonores : grand orgue aux fondamentales puissantes, positif brillant, récit à la présence profonde et pédale ample, charpentée.
La composition écrite d’un instrument ne peut donner l’idée de son caractère; le style de celui-ci est «relativement inclassable, dans la mouvance Europe Moyenne» ainsi que le situe Bernard Aubertin, l’orgue est très marqué de la personnalité de son facteur.
Ecrite de la main de Bernard Aubertin
Au musicien attentif, les multiples mélanges possibles offriront une palette sonore insoupçonnée, d’une richesse «inouïe» jusque-là. C’est pourquoi les musiques de Buxtehude, de J. S. Bach, mais aussi des Sweelinck, Cabezon, Bruna se trouvent aussi bien restituées ici que celle des Mendelssohn, Brahms, et virtuellement, de certaines compositions contemporaines lorsque les tonalités sont compatibles avec le tempérament de l’instrument (Kirnberger III).
Françoise Pouradier Duteil
L'orgue en 2001
Photo Roland Lopes, 2001.

Dépôts noirs sur la voûte.
Photo Roland Lopes, 2001.


L’Eglise Saint-Louis à Vichy possède aussi un orgue de choeur Debierre de 1900

(N°198)

 

 

 

Basse Dessus
Trompette 8′ Trompette 8′
Flûte 4′ Flûte 4′
Bourdon 8′ Flûte 8′ harm.
Violoncelle 8′ Violoncelle 8′
Voix Céleste
Bourdon 16′
1 clavier transpositeur 56 notes
2 tirants B/D pour combinaisons (appel de jeux)
Genouillère actionnant les volets d’expression
Pompes actionnées par les pieds, mais on a ajouté à l’extérieur un ventilateur électrique et une boîte à rideau.
Tempérament égal . La 440.Relevage en 1942 par Marcel Gobin de Clermont-Ferrand (pour 25 000 F)
Relevage et transfert en 1986 depuis la tribune du transept nord dans le bas du transept nord par Jean David (01 Mogneneins)
Aujourd’hui (2009) dans le transept nord.

d’après l’Inventaire des Orgues d’Auvergne AREPAMA, 1989
Compléments à l’inventaire des Orgues d’Auvergne

« Orgue Portatif »
« Commandé par Monsieur le Curé à Nantes le 20 novembre.
Etain
Meuble : Chevalier
Mécaniciens : Michel et Mouillon
Accordeur : [illisible]
Remis le 5 mars 1901 au Chemin de Fer d’Orléans »

Archives Beuchet communiquées par Roland Galtier en 2006

« 198 – 5 jeux – Vichy (Allier) St-Louis
Expédié le 6 mars 1901, à Mr l’abbé Gotté(1) ,curé
Lettre de voiture au Copie Lettres n°34, f° 796
3.600 F »

Archives Beuchet, autre registre

(1) Il s’agit en fait du chanoine Goutet, curé-doyen de St-Louis


« L’harmoniste/accordeur du 198 était «Pattissou» (je ne connais pas son prénom). les noms des harmonistes n’étaient notés qu’entre 1891 et 1923; Pattissou a harmonisé la plus grande part (environ 125) de la totalité des quelque 210 pour cette période. Une dizaine d’autres harmonistes se partageait le reste … »

et un autre détail: le 198 est le dernier qui a des tuyaux en étain; à partir du 199, on utilisait des tuyaux en «moucheté» ou « spotted ».

 

communiqué le 1er fév. 2009 par
mark richli – musiker und instrumentenrestaurator
röntgenstr. 87 – ch-8005 Zürich
tel +41 44 251 04 41 – mobile +41 79 756 20 34

http://www.harmonium.ch